« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à monsieur Laurent Gbagbo », a déclaré Alassane Dramane Ouattara (ADO) lors de son discours à la nation, ce samedi 6 août. L’ancien chef de l’État avait été condamné en 2018 à vingt ans de prison dans l’affaire dite du « casse de la BCEAO ».
Le président ivoirien a également annoncé avoir « demandé qu’il soit procédé au dégel des comptes [de son prédécesseur] et au paiement de ses arriérés de rentes viagères ». Ce versement était bloqué par les autorités ivoiriennes depuis le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire, en juin 2021.
ADO a enfin signé un décret accordant la libération conditionnelle au contre-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abehi. Ancien commandant de la marine nationale blessé le 11 avril 2011, le premier avait été condamné à vingt ans de prison en 2015. Le second, ex-homme fort du dispositif sécuritaire de Laurent Gbagbo, avait écopé de dix ans de prison en 2018 pour « complot contre l’autorité de l’État ».
Ces mesures sonnent comme une suite logique de la rencontre entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, qui s’est tenue le 14 juillet dernier à Abidjan. Une première depuis 2010.
Cette grâce intervient à la veille de la fête nationale, dont le défilé militaire se déroule ce dimanche 7 août à Yamoussoukro.
Umaro Sissoco Embaló, le président de la Guinée-Bissau et président en exercice de la Cedeao, ainsi que Georges Weah, le président du Liberia, y assisteront également.
Source : jeuneafrique