Processus de paix et de la réconciliation : Plus de 28 milliards de F CFA pour faire face au DDR
28,5 milliards de F CFA est le montant nécessaire pour réussir le programme DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion). L’information a été donnée par les responsables en charge du programme lors de son lancement officiel le mardi 6 novembre 2018 dans la Cité des Askia.
C’était sous la direction de Zahaby Ould Sidi Mohamed, président de la commission du DDR, et Samba Tall, chef de RSS-DDR.
Les kits à distribuer sont des uniformes civils, un poste radio récepteur, avec un trousseau de 119 700 F CFA ou sa valeur serait remis à chaque ex-combattant. Cette première frange compte 1600 ex-combattants dont la totale est estimée 34 000.
Pour le cas des enfants combattants, le président de la commission du DDR a garanti que personne ne sera laissé à la traine, assurant que les enfants combattants seront pris en charge par trois structures : l’Unicef, le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et la Minusma. L’égalité des sexes sera aussi respectée.
Au cours d’un entretien avec nos confères de Mikado FM mercredi 7 novembre, le président de commission a donné des éclaircissements sur les critères de sélection des ex-combattants et la gestion du Moc.
Le président de la commission du DDR Zahaby Ould Sidi Mohamed a laissé entendre mercredi sur Mikado FM que les différents camps du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) sont les propriétés de l’Etat malien. Tout en affirmant que ce processus de DDR ne durera que 21 jours et que les critères de sélection seront respectés rigoureusement sans exception. Ces critères sont : avoir plus de 18 ans, être apte à rejoindre les rangs de l’armée régulière du Mali, avoir une arme opérationnelle et être en possession d’une carte de combattant, a-t-il déclaré.
A en croire à Zahaby président de la commission, “le processus de DDR comprend 12 étapes. D’abord l’accueil, ensuite le désarmement, l’enregistrement, le test militaire, la visite médicale, la formation et la sensibilisation, l’identification des ex-combattants ayants des problèmes psycho-sociaux, l’orientation, la réinsertion, l’intégration, la distribution des kits et la délivrance de la carte de démobilisé. L’arme enregistrée sera remise au combattant à la fin de l’exercice s’il est apte à l’intégration. Par contre pour ceux qui seront éligibles à la réinsertion, cette arme ne sera pas restituée”.
Il a rassuré que des conseils pratiques seront donnés aux ex-combattants pour les aider à opérer un choix entre les deux options principales : intégration ou réinsertion. Pour la réinsertion, le président de la commission a expliqué que les ex-combattants qui ont opté, seront formés aux petits métiers pour exercer une profession libérale ou la mise en œuvre de projets à caractère individuel ou collectif.
L’Indicateur du Renouveau