DELIT D’INITIE A LA BMS-SA Pourquoi Babaly Ba doit être interdit d’exercer toute activité bancaire …
A l’allure où vont les choses, la banqueroute n’est pas à exclure à la Banque malienne de solidarité (BMS-sa). Les victimes se coalisent pour riposter. L’homme qui a redonné à cette banque ses lettres de noblesse, Babaly Ba alias Bernard Madoff est en train de la conduire dans les précipices à cause d’un comportement mafieux ou malhonnête du premier dirigeant de la banque sur les comptes de gros clients,
créant du coup une situation économique et financière les conduisant au dépôt de bilan. Le cas de Daouda Moussa Koné, promoteur du lycée du Succès de Bacodjicoroni Golf est plus que patent. Babaly Ba a manipulé le compte bancaire de M. Koné avant de le ruiner et de saisir tous ses biens y compris son prestigieux lycée sis au quartier du Golf, près de la Clinique Hombori.
Délit d’initié à la BMS-Sa ! Babaly Ba fait saisir le lycée du Succès et le vend à son neveu Dia, de surcroît un agent de la BMS, dans une opacité totale. Dans cette histoire de compte reflet à la BMS-Sa le cas Mme Simpara Saran Traoré n’est que la face visible de l’Iceberg. Le cas Daouda Moussa Koné, natif de Kolondiéba et prometteur du CFTP de Torokorobougou et du lycée du Succès de Bacodjicoroni Golf fait coupe le sommeil. Comment Babaly Madoff a-t-il réussi à gruger ce professeur d’enseignement secondaire ?
Pour tenter de comprendre cette affaire, il faut remonter au mois d’avril 2003, lorsque M. Koné a ouvert dans les livrets de la BMS un compte ordinaire N°00132202001-41. De cette date à 2009, le sieur Koné faisait de petits mouvements sur son compte et ne s’est jamais plaint auprès de la banque. Tout son malheur commença à partir du 23 juillet 2009 où un crédit à moyen terme d’un montant de 769 millions 136 mille 142 F CFA lui a été accordé pour une durée de dix ans avec un taux d’intérêt de 11% et dont la principale garantie était l’immeuble du Lycée Succès dont la valeur frôle les un milliard de nos francs et un second prêt d’un montant de 127 millions de F CFA pour une durée de quatre ans avec le même taux d’intérêt que le premier soit 11% avec comme garantie ses immeubles à Bougouni. Grande fut sa surprise ! Car avant la mise à sa disposition des prêts, un autre compte est créé à son nom mais en cachette, appelé compte reflet suivant N°0013220201.19.68 ouvert le 14 mai 2009. Une autre prouesse de Babaly Ba et ses compères. L’objectif étant de manipuler le compte du client à travers la soustraction frauduleuse des fonds afin de l’endetter et le mettre dans une situation de ne plus être à mesure de régler ses dettes. Ce qui leur permettra de le trimbaler devant les tribunaux afin de faire main basse sur ses garanties hypothécaires. Voici la théorie du complot de notre banquier de classe exceptionnelle contre ses gros clients. Le hic dans cette affaire est qu’un prêt consenti sur une échéance de 10 ans, qui devrait arriver à terme fin 2019, soit l’année prochaine. Madoff crée l’enfer à M. Koné en deux ans en manipulant son compte à sa guise. Non content de cet état de fait, après contestation, un cabinet d’Audit MAECO-Sarl de renommée internationale a été constitué pour vérifier les comptes. C’est ainsi que le pot aux roses est découvert : l’existence de deux comptes au nom de M. Koné. L’expertise du relevé bancaire du compte ordinaire dégage le montant total de 905 millions 761 mille 851 F CFA. Des sommes à restituer à M. Koné.
Selon ce rapport, l’acte notarié de 2010, qui ne comporte pas de date précise, la valeur estimée de l’immeuble abritant le CFTP et sis à Baco djicoroni ACI Golf est de 800 millions de nos francs. L’immeuble, proposé en garantie, est d’une superficie de 7 410 mètres carrés. Chose plus grave, cet acte n’a pas été signé par le notaire Boubacar A.Sow. En outre, le montant dégagé sur l’acte notarié, soit 1 milliard 061 millions 174 mille 168 F CFA est supérieur de 165 millions 038 mille 126 F CFA au montant total des deux crédits figurant sur le même acte. Soit 896 millions 136 mille 142 F CFA. L’affaire sera portée devant le Tribunal de commerce en 2013 pour une révision des comptes. M. Koné sera vite débouté et il tente d’interjeter appel pour faute de moyen financier parce que ruiné par le Bernard Madoff malien. Ses avocats l’abandonnent en plein combat judicaire. L’enfant de Kolondiéba n’a que ses yeux pour pleurer. Madoff accélère la procédure et fait saisir tous les biens de M. Koné : ses maisons, meubles dont des lits, des vélos de ses enfants, l’alimentation de sa femme et son prestigieux lycée du Succès que Babaly mettra au nom d’un de ses proches. Selon nos informations, ce proche n’est autre qu’un de ses neveux du nom de Dia, qui se trouverait lui-même au niveau du service juridique de la BMS-Sa sans passer par la procédure de vente aux enchères publiques.
Rien que pour ce délit d’initié, Babaly Ba doit être interdit d’exercer toute activité bancaire dans ce pays. Mais quand l’argent parle, son inventeur se tait ! De nos jours, les clients de la BMS-sa sont sur le-qui-vive. Si certains ont déjà fermé leur compte d’autres suivent leurs comptes bancaires comme du lait sur le feu. Car, avec la galaxie Babaly Madoff, l’impossible n’existe pas ! Mais, une chose est sûre. Son départ de la tête de cette banque se précise. C’est son successeur qui en paiera les frais. Car le trou laissé par le DG Babaly Ba risque de faire secouer pas mal d’agents et débiteurs de la banque dont la plupart ont eu accès à des prêts faramineux sans aucune garantie. A suivre…
A.B.D