11 décembre 2024
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LE MALI PASSE 2E PRODUCTEUR DE RIZ EN AFRIQUE DE L’OUEST : Dr Ali Kouriba, le héros de l’ombre

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Dr Kouriba

Dr KouribaAvec une production record de 2,451 millions de tonnes de riz pour la campagne rizicole 2015/2016, le Mali devient deuxième producteur ouest-africain de riz derrière le Nigeria. Ce résultat, le Mali le doit à la politique du chef de l’Etat, mais aussi…à la recherche agricole coordonnée par un homme de terrain, peu bavard. Le Dr Aly Kouriba, biologiste et chercheur, est à la fois coordinateur national du Programme de productivité agricole en Afrique de l’ouest (PPAAO) et Secrétaire Exécutif du Comité National de la Recherche Agricole (CNRA).


Si les résultats probants réalisés dans le secteur du développement rural sont à mettre à l’actif de la politique globale du chef de l’Etat, notamment, par l’augmentation du budget de l’agriculture à 15%, d’autres facteurs sont aussi à considérer. La recherche scientifique en matière d’agriculture, cordonnée par un homme de confiance du chef de l’Etat et du ministre du développement rural, joue aussi pleinement sa partition.
Secrétaire Exécutif du Comité national de recherche agricole, le Dr Kouriba est chargé de la coordination de la recherche agricole en servant d’interface entre l’Etat et les institutions de recherche et de vulgarisation agricoles. En tant que responsable du Programme de Productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), il coordonne également les activités de génération et de diffusion des technologies améliorées dans le domaine agricole en collaboration avec le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).
Les résultats des études menées par les équipes qu’il coordonne profitent à notre pays comme à d’autres pays de la sous-région ouest-africaine. A la suite de l’épidémie d’Ebola qui les a sévèrement secoués, le Mali a fourni, dans le cadre du PPAAO/WAAPP et pour le compte de la campagne agricole 2015/2016, 110 tonnes de semences certifiées au Libéria et à la Sierra-Léone dont 12 tonnes au titre des dons.
En clair, l’objectif n’est plus seulement d’assurer l’autosuffisance alimentaire au niveau du CNRA et du PPAAO-Mali. L’objectif affiché est de réussir à réduire la dépendance du Mali vis-à-vis des semences importées, dont celles de la pomme de terre.    
Le PPAAO-Mali pour booster la productivité alimentaire
Financé par la Banque mondiale, le PPAAO est un programme de la CEDEAO, créé en 2008. Il vise à augmenter la productivité agricole en Afrique de l’ouest et à réduire la pauvreté dans l’espace communautaire. Il concerne les filières prioritaires nationales et régionales dans sept pays de l’Afrique de l’ouest dont le Mali, le Sénégal, le Ghana ; les trois pays pilotes avec lesquels le programme a démarré.
Le CORAF est mandaté par la CEDEAO pour assurer la coordination des activités de ce programme sous-régional dans les pays bénéficiaires. Il assure également la diffusion des acquis du PPAAO au niveau régional ainsi que la mise en réseaux des centres nationaux de spécialisation et le suivi-évaluation des mécanismes de diffusion des technologies et de l’évolution des indicateurs de productivité agricoles.
Au Mali, le programme concerne essentiellement le riz. Le Centre national de spécialisation sur le riz, qu’abrite la ville de Niono, travaille à l’amélioration de certaines variétés et à la diffusion des technologies existantes. Plusieurs variétés de riz ont été vulgarisées et qui ont permis d’améliorer le rendement à l’hectare (7 à 8 tonnes).
D’autres spéculations comme les semences de pomme de terre, les tomates formosa et les céréales sèches (maïs, mil, sorgho, etc.) font partie du programme en tant que cultures d’accompagnement du riz.
Rappelons que le PPAAO s’articule autour de quatre composantes majeures. Il s’agit de : conditions propices à la coopération régionale en matière de développement et de dissémination des technologies améliorées, centres nationaux de spécialisation (CNS), financement du développement et adoption des technologies, coordination, gestion, suivi et évaluation.
La rédaction

Source: L’Enqueteur

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