19 septembre 2024
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REMANIEMENT MINISTERIEL: Portrait des neuf nouveaux entrants

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gvt nvoMME TRAORE SEYNABOU DIOP
Pour redynamiser l’activité ferroviaire

C’est un ingénieur des constructions civiles qui arrive à la tête du département de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement.

Mme Traoré Seynabou Diop connaît un certain nombre de dossiers du ministère pour avoir été membre de la mission d’examen pour la gestion de l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako, dans la phase transitoire suite à la résiliation de la convention de concession. Dans la gouvernance à son nouveau poste, le nouveau ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement fera sans nul doute appel à ses compétences en matières de passation de marchés publics, elle qui a fait une bonne part de sa carrière à la Direction générale des marchés publics. Dans ce service stratégique de notre pays, Mme Traoré Seynabou Diop a travaillé de 1998 à sa nomination. Elle y a occupé les postes successifs de chargé de mission, de sous-directrice des marchés et de délégations de services publics, et de directrice générale adjointe.
Ses débuts de carrière, elle les a faits à la Direction nationale du Génie rural où elle fut pendant neuf ans chargée d’études (1988-1997).
Née le 16 novembre 1963 à Bamako, Mme Traoré Seynabou Diop a fréquenté le lycée Askia Mohamed de Bamako où elle décroche son baccalauréat en 1982, série sciences exactes. Elle est titulaire de plusieurs diplômes supérieurs : diplôme d’ingénieur des constructions civiles, option hydraulique (ENI Bamako, 1986), Diplôme universitaire de technicien supérieur en informatique au Lycée radio électronique (Saint Pétersbourg en Russie, 1994) ; diplôme universitaire de technicien supérieur en finances comptabilité (Institut supérieur de gestion de Bamako, 1997).
Depuis novembre 2014, elle est la première malienne à détenir une accréditation de Manager spécialiste de passation des marchés de SETYM/Université du Québec à Montréal.
Mme Traoré Seynabou Diop est mariée et mère de cinq enfants. Elle partage ses loisirs entre l’athlétisme le basketball, la natation, la lecture et le cinéma.
CIGMA/PRIMATURE
  M. MOHAMED ALY AG IBRAHIM
Un clin d’œil à une communauté (Kel Antesar) fidèle à la République  
Agé d’une quarantaine d’années, le nouveau ministre à la tête du nouveau département du développement industriel est diplômé en droit des affaires de l’école nationale d’administration. Il est non moins détenteur d’un certificat international d’administration des marchés à l’ENA de Paris. Mohamed Aly Ag Ibrahim jouit d’une expérience remarquable dans la rédaction de plusieurs conventions de maîtrise d’ouvrage pour des projets de la Banque Mondiale. Que de défis donc attendent le titulaire du département du développement industriel. Dans ce secteur, la concertation permanente, la synergie des efforts vers la création des richesses et des emplois sont toujours de rigueur.
Son parcours professionnel l’a amené à travailler successivement comme juriste à l’office national des produits pétroliers, à l’AGEROUTE, à l’ACI, au ministère de l’équipement et des transports et aux aéroports du Mali. Depuis 2015 M. Ag Ibrahim est conseiller technique à la présidence de la République du Mali où il a été remarqué pour la qualité de son travail au sein de cette haute institution. Qualité et rigueur dont il aura certainement besoin pour promouvoir un secteur considéré par les acteurs comme le parent pauvre de l’économie malienne. Mohamed Aly Ag Ibrahim est marié et père de 03 enfants.
CIGMA/PRIMATURE
  Mme KEITA AÏDA MBO
Faire mieux que son époux Nancouma
Même si c’est sa toute première expérience de l’administration publique malienne, le domaine ne lui est pas étranger pour avoir eu une longue expérience professionnelle en matière de développement environnemental.
Mme Keita Aida Mbo hérite du très stratégique Ministère de l’environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. On peut d’ores et déjà imaginer son ambition : travailler à la mise en œuvre des importantes conventions signées par notre pays et auxquelles de par sa position de conseiller au programme environnemental du PNUD, elle aura beaucoup contribué.
Toute sa carrière, Mme KEITA s’est consacrée au sein du PNUD à faire avancer les dossiers du Mali notamment en matière d’environnement. Ce qui naturellement fait d’elle une ressource rare et une référence en matière d’environnement et d’assainissement.
Agé de 58 ans révolus Mme KEITA est titulaire de plusieurs diplômes dont une licence de droit, une maîtrise en droit toutes obtenues à l’université de Reims Champagne, en plus d’un master en gestion du développement à l’université Mandé Boukari.
Aussi le prochain sommet Afrique-France que notre pays s’apprête à organiser constitue un des défis du département et de sa nouvelle titulaire ; un défi de taille puisque nécessitant un bon coup de balai pour le confort de nos hôtes.
Sur le plan associatif, Mme KEITA préside le réseau Energie/Mali, est membre active de l’association des femmes de Faladié et de la FENACOF notamment.
CIGMA/PRIMATURE
  Me MAMADOU ISMAILA KONATE
Pour superviser le processus de révision de la constitution

Pour se présenter, au delà de ses nombreuses casquettes, il dira d’abord qu’il est avocat. Cet avocat dans l’âme est désormais le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux. Un challenge qui efface un autre très récent, celui de président du groupe d’Experts chargé de la réforme constitutionnelle.
Né le 23 août 1963 à Bamako, Mamadou I. Konaté est Avocat inscrit au Barreau du Mali depuis 17 ans. Il est Associé, fondateur de la Société Civile Professionnelle d’Avocats JURIFIS CONSULT, un Cabinet d’Avocats associés également inscrit au grand tableau de l’Ordre des Avocats du Mali.
Spécialisé en droit de l’entreprise et des affaires, notamment de type OHADA, Mamadou I. Konaté exerce son activité professionnelle au Mali et à l’international surtout, dans les communautés et zones économiques telles que l’UEMOA, la CEDEAO, la CEMAC, l’OHADA, l’OAPI et la CIMA.
Mamadou I. Konaté est intervenu et intervient encore dans de nombreux dossiers d’investissement et des projets internationaux pour le compte de plusieurs entreprises internationales, des institutions financières, des organisations internationales et des gouvernements, tant en qualité de Conseils que d’Avocats.
Mamadou I. Konaté développe depuis plusieurs années déjà une expertise avérée et reconnue dans les domaines du droit commercial, du droit des sociétés, du droit des sûretés, du droit du travail et de la sécurité sociale, du droit de l’arbitrage international.
Mamadou I. Konaté est Secrétaire Général de l’Association Pour la Promotion de l’Arbitrage en Afrique (APAA). Mamadou I. KONATE a participé et participe encore à la rédaction, à la révision et/ou à la relecture de nombreux textes de lois d’origine nationale que communautaire ;
Mamadou I. Konaté est Président de l’association « TICS DU DROIT », Directeur de publications de la revue Jurifis Info et de la Revue Trimestrielle de Droit et de Jurisprudence des Affaires. Il est le relais pédagogique de l’ERSUMA et membre du Comité scientifique de la Revue de l’ERSUMA. Diplômé en Droit des Affaires et en Droit Social de l’Université de Bordeaux I, il a participé en qualité d’animateur à plusieurs colloques, conférences et séminaires en rapport avec le Droit OHADA. Au sein de la Société Civile Professionnelle d’Avocats JURIFIS CONSULT, il a en charge le Pôle Contentieux International des Affaires – Consultation Juridique et Légal Opinion.
Mamadou I. Konaté est Sénateur de la Jeune Chambre Internationale, membre de l’Union Internationale des Avocats et de l’Association Européenne des Avocats.
CIGMA/PRIMATURE
  M. MOHAMED EL MOCTAR
 Pour parachever l’œuvre de Zahaby
Le nouveau ministre de la réconciliation nationale a déjà connu une expérience gouvernementale. C’était de 2007 à 2012, avec les portefeuilles de la culture puis de l’Artisanat et du tourisme.
Né vers 1948 à Almoustaratt dans le cercle de Bourem, il y effectue ses études fondamentales de 1957 à 1967. Après des études secondaires à l’Institut pédagogique d’enseignement général (IPEG) de Diré, il entreprend un stage en psychologie et sociologie de l’enfant à l’École centrale de Komsomol à Moscou (1968-1969).
Revenu au pays en 1970, il est nommé instructeur de jeunesse à Tominian, puis conseiller à la jeunesse et à l’éducation populaire à la Direction générale de la jeunesse des sports, des arts et de la culture à Kayes de 1973 à 1978. Il sera ensuite nommé Directeur général adjoint du Bureau malien du droit d’auteur de 1985 à 1988.
En 1992, il est conseiller technique du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, chargé de la Communication et des relations publiques du département.
De 1995 à 1999, il travaille au HCR-Mali pour s’occuper des populations rapatriées, notamment de l’identification et de l’évaluation des besoins de la zone de Léré en vue de la conception et de la mise en œuvre du programme de réinsertion englobant des projets et activités dans divers domaines.
Poursuivant sa marche dans l’administration, il est nommé en janvier 2003, conseiller technique du Premier ministre.
Mohamed El Moctar est un membre influent de la Communauté arabe du Mali.
Détenteur d’une maîtrise en Droit public de Paris I, option droit international public et droit administratif, il est marié et père de 4 enfants.
Mohamed El Moctar est un polyglotte avec l’usage de cinq langues nationales dont l’arabe, le sonrai et le Bamanan et de deux langues étrangères.
CIGMA/PRIMATURE
 AMADOU KOITA
Enfin récompensé !
Né le 03 mars 1970 à Bamako, le nouveau détenteur du portefeuille de la Jeunesse et de la Construction citoyenne ne devrait pas se sentir en terrain inconnu. Son parcours de syndicaliste estudiantin et de politique lui seront d’un appui certain. Ancien secrétaire général du comité AEEM de l’Ecole nationale d’Administration et aujourd’hui président du parti socialiste, Amadou KOITA, avec ses 46 ans, c’est un jeune connu des jeunes du Mali. Il fut surtout président de la jeunesse du Mouvement citoyen (2005-2010) puis du Parti pour le développement économique et social (PDES, 2009-2010).
Après son baccalauréat en sciences biologiques au lycée de Markala, le nouveau ministre arrive à l’ENA pour étudier la gestion et décrocher une maitrise. Une année après il travaille dans une entreprise privée « Réveil » dont il deviendra le Directeur général de 2002 à 2006. Puis il entame une carrière dans l’administration publique comme chargé de mission au ministère de l’artisanat et du tourisme (2006-2011), puis Chef de Cabinet Adjoint à la Primature pendant neuf mois. De Décembre 2015 à son entrée au gouvernement, Amadou Koïta occupait le poste de Chef de Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration du Ministère de l’Economie et des Finances.
De 2009 à 2010, il effectue un stage de formation professionnelle à la ROCHELLE en France en contrôles financier et budgétaire.
Sur le pan politique, le président du parti sociale était jusque là le 5eme adjoint au maire de la commune III de Bamako chargé de la Jeunesse ; des Sports, de la Culture, des arts et du partenariat.
Marié, père de 6 enfants, Amadou Koita parle bien le Français, le Peulh, le Bamanan et le Wolof.
CIGMA/PRIMATURE
  NINA OUALET INTALLOU
Un grand pas vers la réconciliation nationale ?
Mme Nina Oualet INTALLOU arrive au Ministère de l’Artisanat et du Tourisme avec beaucoup d’attentes pour deux sous secteurs socioprofessionnels importants du Mali. La déjà ex Première vice-présidente de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) a une idée des enjeux de son portefeuille dans le contexte sociopolitique du Mali. Ancienne élue locale à Kidal (1999-2004), notamment aux postes de 1ere adjointe au maire de la Commune de Essouk et 4è vice-présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales du Mali (1999-2011), elle a été surtout présidente de l’Organisation du Festival d’Essouk « Nuit saharienne » où artisanat et tourisme sont des matières principales.
Née en 1964, Mme Nina Oualet INTALLOU est diplômée en droit public à la Faculté des Sciences juridiques et politiques (FSJP) de l’Université de Bamako. Elle aussi détentrice d’un diplôme en comptabilité générale du cours Loko d’Abidjan.
Dans la vie professionnelle, le nouveau ministre de l’Artisanat et du Tourisme a été chef d’entreprise, à la tête de « Etrane », en Cote d’Ivoire à partir de 1985 à 2000.
Membre du Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA), signataire de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger du 15 mai et parachevé le 20 juin 2015. A ce titre elle à siégé au sein de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) jusqu’à sa nomination dans ses nouvelles fonctions gouvernementales.
Le ministre de l’Artisanat et du Tourisme est mère de trois enfants. Elle parle Tamasheq, Sonrai, Bamanan et Français.
CIGMA/PRIMATURE

  MALICK ALHOUSSEINI
Pour en finir avec le délestage  et la pénurie d’eau ?  

Le nouveau ministre de l’Energie et de l’Eau signe un double retour. Il revient non seulement au Gouvernement où il a déjà occupé la fonction de ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale chargé de la décentralisation (septembre 2013-Avril 2014) mais aussi au département en charge de l’énergie et de l’eau, où il a occupé le poste de Directeur national de l’Hydraulique (Août 2001 à mars 2008). Il est en terrain connu en tant que titulaire d’un diplôme d’ingénieur des Sciences appliquées, Option Hydrologéologie à l’Ecole nationale d’Ingénieurs (ENI de Bamako, 1983).
M. Alhousseini est connu dans le mouvement associatif national comme figure de proue du Collectif des ressortissants du Nord du Mali (Coren).
Il est né le 25 janvier 1960 à Bagoundié (Gao) où il fait l’école primaire (1967 à 1973). Il décrochera son baccalauréat en sciences exactes à Markala.
Il fit ensuite une série de stages de spécialisation de 1985 à 1987 à l’Institut de géophysique de Lausanne (Suisse).
En 1984, il intègre la fonction publique de l’Etat en qualité d’ingénieur de l’industrie et des mines. De 1991 à 2003, Malick Alhousseini suivra plusieurs stages de spécialisation dans les domaines de l’eau et l’énergie en France.
Il part ensuite en détachement auprès du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) de 1988 à 1997 pour le suivi des projets hydrogéologique avant de retrouver l’administration publique en 1999. Il est conseiller technique chargé de l’Eau au ministère du Développement rural et de l’Eau, puis au département des Mines, de l’Energie et de l’Eau en 2000.
Le nouveau ministre de l’Energie et de l’eau a gravi tous les échelons de l’administration publique avec notamment le poste de secrétaire général du Ministère de l’Equipement et des Transports de 2008 à 2012.
Plus récent, il fut expert auprès du Haut Représentant du Président de la République pour le Dialogue inclusif inter-malien (Mai 2014 à Juillet 2015), chef Cellule chargée des relations avec les groupes armés.
Chevalier de l’ordre national du Mali, il est marié et père de quatre enfants. Il aime la marche, la lecture et les voyages.
CIGMA/PRIMATURE
  Pr TIEMOKO SANGARE
Le grand retour de l’abeille en chef

Le nouveau ministre des Mines figure parmi ceux qui signent leur retour au Gouvernement. Il a été membre du Gouvernement de 2007 à 2012, successivement à la tête des départements en charge de l’Environnement et de l’Agriculture. Tiémoko Sangaré est un professeur d’enseignement supérieur, titulaire d’un doctorat en géodésie obtenu en 1987 en ex-URSS. Cet ingénieur arrive dans un département stratégique où l’ingénierie est la chose la plus partagée.
Né à Sanankourouni, dans le cercle de Bougouni en 1957, il fréquente
l’École de Manankoro (Bougouni) puis l’École fondamentale de Garalo (Bougouni). Inscrit au lycée Askia Mohamed de 1974-1977, il y passe son bac. Ses études supérieures le conduisent alors en ex-URSS d’où il revient avec un doctorat Ph.D. ès sciences techniques, spécialité géodésie.
De retour au pays, Tiémoko Sangaré est professeur à l’École nationale d’ingénieurs (ENI), chargé de la Théorie des erreurs, de géodésie spatiale, de cartographie, de topographie générale, de géodésie et de compensation. Il deviendra par la suite directeur général adjoint de l’ENI de 1991 à 1992.
Puis sa carrière rentre dans une nouvelle phase au ministère des Domaines de l’État et des Affaires Foncières où il est nommé conseiller technique. En 2006 il est à la tête de la Cellule chargée de la confection du cadastre de Bamako et environs.
Au plan politique, il a été député pendant la législature 1992-97, d’abord sous les couleurs de l’Adema et ensuite du Miria. Il préside aux destinées de l’ADEMA depuis près d’un an.
Le nouveau ministre de l’Agriculture parle bamanan, français et russe.
CIGMA/PRIMATURE
LES COULISSES DU NOUVEAU GOUVERNEMENT
8 femmes pour répondre au quota des 30% aux postes nominatifs et électifs
L’on note,  dans cette équipe remaniée, la venue de trois femmes : il s’agit de Traoré Seynabou Diop, qui succède au poste de ministre des transports, de l’équipement et du désenclavement à Mamadou Hachim Koumaré, l’ancienne cadre du PNUD, Kéita Aïda Mbow, également épouse de Nancouma Kéita pour occuper le même poste que son mari (l’environnement, de l’assainissement et du développement durable) et de la très controversée Nina Oualett Intallou à la tête du département de l’artisanat et du tourisme. Poste que sa copine de la CMA, Zakiatou Oualett Halatine, à la fin du règne d’Alpha Oumar Konaré. Mme Nina Oualett Intallou représente la coordination des mouvements armés (même si officiellement ceux-ci nient l’avoir mandatée).
Ministres en mission
Par contre, une femme quitte l’attelage gouvernemental : il s’agit de la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Sanogo Aminata Mallé. Elle cède son poste à l’avocat Me Mamadou Ismaël Konaté. Si la nomination de l’éloquent avocat a étonné plus d’un, parce qu’il avait été récemment nommé à la tête du Comité d’experts chargé de la révision de la Constitution, l’on peut comprendre qu’il s’agit plutôt pour lui de donner un coup d’accélérateur à un exercice risqué et auquel certains hommes de droit constitueraient un obstacle : la révision de la Constitution.
Le globe-trotter de ministre, Ousmane Koné,  va-t-il enfin s’arrêter ? Rien n’est moins sûr. D’aucuns disent que l’ancien ministre de la santé puis de l’environnement et du développement durable semble être en mission du parti du président à la tête d’un département draineur de foules et pourvoyeur  d’électeurs et de militants. On peut en dire autant de la nouvelle ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable qui doit contribuer à rendre Bamako propre avant le Sommet Afrique-France de janvier 2017. Idem pour la ministre des transports, de l’équipement  et du désenclavement doit accompagner la restructuration et la relance du secteur ferroviaire.
Deux retours
Tièmoko Sangaré et Mohamed El Moctar reviennent au gouvernement après l’avoir quitté sous ATT. Le premier occupe le poste de ministre des Mines en lieu et place de Cheickna Seydi Diawara. Le second, ancien négociateur attitré d’ATT avec les preneurs d’otages et trafiquants de drogue, remplace numériquement le représentant de la communauté arabe qu’était Zahaby Ould Sidi Mohamed. Les Kel Antessar de Tombouctou ne sont pas oubliés. Mohamed Aly Ag Ibrahim, qui vient prendre la tête du nouveau Ministère du développement Industriel, en est issu.
Malick Alhousseyni et Abdoulaye Idrissa Maiga pour le pire et le pire
Tous les deux viennent de Gao. Tous les deux sont du RPM, le premier, Malick Alhousseyni est un migrateur. Le chef de village de Bagoundié a milité au Parena, puis au PDES avant de se retrouver au RPM avant juste la présidentielle de 2013. Il a le flair….Et c’est justement ce que ne lui pardonne pas son frère ennemi, Abdoulaye Idrissa, tout aussi féodal et pingre. Lui qui est membre fondateur du parti du Tisserand et qui a enduré la longue et douloureuse traversée du désert du RPM aux côtés de son président, IBK. Les deux hommes se regardent en chiens de faïence et chacun a, à Gao, ses propres lieutenants, sa propre base, ses propres sections RPM. Autant dire que même si Abdoulaye Idrissa a pris des galons, Malick Alhousseyni est là pour lui pourrir la vie.
Choguel et Zahaby ont demandé à partir, Mountaga Tall, Baby, Hadja Rama et Empé affaiblis
Les ministres Choguel Kokalla Maiga et Zahaby Ould Sidi Mohamed auraient demandé à partir parce que n’entend plus en odeur de sainteté avec le PM Modibo Kéita. D’ailleurs, Choguel préférerait revenir s’occuper de l’AMRTP que de ‘’porter la parole’’ d’un gouvernement où il n’avait plus vraiment de prérogatives. Zahaby aussi aurait demandé à partir. Il ne veut constituer un obstacle à la mise en œuvre de l’accord pour la paix.
Mountaga Tall a laissé des plumes dans le face-à-face qui l’a opposé au syndicat des enseignants du supérieur (IUG). Déjà affaibli avec la scission du poste avec l’arrivée en janvier d’Assétou Founé Samaké Migan, il lui cède désormais le poste même de l’Enseignement supérieur qui fusionne avec la recherche. Il se consolera avec l’Economie numérique.  Hadja Rama perd l’artisanat et le tourisme, Baby est privé de la jeunesse et de la construction citoyenne qui échoit à Amadou Koita et Empé perd l’Industrie.

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