UN HOMME NOIR SE NOIE SOUS LES REGARDS MOQUEURS D’UNE CENTAINE DE PERSONNES
À Venise, en Italie, le 22 janvier dernier, un homme noir est tombé à l’eau et se débattait visiblement pour en ressortir. Mais il s’est produit une réaction étonnante et même alarmante pour le genre humain, qui s’enfonce indubitablement dans une bêtise et une méchanceté qui n’a pas de nom.
L’avènement des réseaux sociaux auront d’ailleurs fini d’enfoncer les hommes dans des comportements irresponsables, inhumains et asociale.
Pateh Sabally, un réfugié gambien de 22 ans avait emprunté les bateaux de transport en commun sur l’eau. Où se rendait – il ? Pour y faire quoi ? Nul ne sait. Toujours est-il que Pateh est tombé à l’eau, dans le Grand Canal de Venise. France 24 évoque un éventuel acte volontaire qui justifierait que l’homme voulait mettre un terme à ses jours. Est-ce pour autant qu’il n’a mérité aucun secours ? Des milliers de personnes se suicident en Occident, est-ce pour autant que ça suscite l’hilarité générale ? Non ! Mais le pire reste à venir. Car des nombreuses personnes parmi la centaine qui assistait au drame se sont permises de réaliser des vidéos du drame.
Sur ces vidéos on y voit Pateh, gardant difficilement la tête hors de l’eau. Un spectateur crie en italien « Afrique ! Afrique ! », puis : « Lancez-lui des gilets de sauvetage ! ». deux bouées de sauvetage lui seront alors lancées. Le jeune homme tentera de s’en saisir en vain. Depuis les bateaux, les insultes fusent : « c’est une merde », « allez, rentre chez toi », « laissez-le mourir ! », « il est stupide, il veut mourir », rapporte Les Observateurs France 24. Une deuxième vidéo, plus inquiétante, filmée d’un autre angle, a enregistré les discussions entre les touristes présents sur un bateau pendant la noyade. Quelques-uns assurent qu’ils veulent aller à l’eau dont un maître-nageur, d’autres les en empêchent, affirmant que c’est trop dangereux. Le maître-nageur qui était sur le point de sauter, a été distrait par une femme qui criait depuis le bateau que le jeune homme faisait « semblant ». « Le temps de vérifier, [le réfugié] avait disparu »,
Mais alors que la presse prétend que le jeune Pateh faisait exprès de ne pas se saisir des bouées de sauvetage parce qu’il tentait de se suicider, Dino Basso, le directeur local de la Société nationale de sauvetage a quant à lui l’air de dire que dans cette eau qui était à cinq degrés, il ne sert à rien de jeter une bouée à quelqu’un qui sera paralysé par la température et aura du mal à la prendre, mais il vaut mieux essayer de saisir la personne et de la tirer hors de l’eau. Ce dernier assure par ailleurs que »peut-être que quelque chose de plus aurait pu être fait pour le sauver ».
Un rassemblement est tout de même prévu ce 27 janvier à Venise pour rendre hommage au jeune gambien qui avait obtenu le statut de réfugié depuis 2 ans maintenant en Italie. Pendant ce temps La procureure de Venise a ouvert une enquête pour déterminer d’éventuels manquements dans ce drame, lequel pour Francesa Zaccariotto, chargée des travaux publics à Venise surprenant « Cela fait réfléchir. Ce n’est pas un naufrage en mer, mais une mort dans un canal, en face de centaines de personnes », écrira-t-elle sur sa page Facebook.