Chaleur galère et délestage à Bamako : l’EDM-sa la déception de la transition !
L’ENERGIE DU MALI (EDM-sa) est devenue de nos jours un véritable casse-tête pour ses clients. L’électricité est devenue une denrée rare sous la transition car les abonnés de la société EDM-sa payent chère leur facture pour dormir dans le noir et dans la chaleur. Les ouvriers ou les commerçants dont leurs activités sont directement liées au courant, rasent le mur dans l’indifférence totale des autorités. Au même moment le DG de l’EDM et son ministre Lamine Seydou Traoré se la coule douce et narguent même les clients EDM-sa.
Si rien ai fait pour trouver une solution à ces délestages récurrents à Bamako et à l’intérieur du pays, la transition risque gros, en voulant protéger le ministre de l’Energie et de l’Eau et son directeur général M. Koureichi Konaré. Car le délestage dans les grandes agglomérations est synonyme d’insécurité. Dans les hôpitaux et les centres de santé, il est synonyme de mort d’homme. Face à cette situation catastrophique et révoltante, le président de l a Transition, Col Assimi Goita doit prendre des mesures draconiennes pour le choix énergétique du Mali et la planification de la production de l’électricité pour la consommation nationale. Après un demi-siecle d’indépendance, le Mali est toujours dépendant de l’énergie thermique et l’achète même avec les pays voisins comme la Côte d’Ivoire et la Mauritanie. Alors que le pays à la potentialité de produire l’énergie renouvelable : le solaire et l’hydraulique.
Selon un habitant de Banankabougou «Les maliens ne souffraient pas autant du délestage et des coupures intempestives d’électricité avant le coup d’Etat du 20 aout 2020 ». Un constat largement partagé par les maliens. Malgré ces coupures intempestives tous les ans à la même période de l’année ou il fait extrêmement chaud. Pour cette année, c’est devenu de la privation d’électricité tout court pour les abonnés de l’EDM, car des quartiers entiers à Bamako peuvent faire 24 heures sans le courant et certains privés d’eau du robinet aussi. Au même moment les pauvres abonnés de l’EDM-sa ruminant leur galère dans la chaleur et dans l’obscurité, connaissent des nuits vierges à cause des bruits de groupes électrogènes des cadres et responsables du pays. Comment un pays qui se veut souverain donc le mot clé des dirigeants est la refondation et le choix stratégique des maliens, n’arrivent pas trouver un choix énergétique adéquat et moins couteux pour son peuple gage du développement durable et de la stabilité ?
Selon plusieurs sources ces délestages sont devenus un business très lucratif pour certains cadres de l’EDM. La location des grands groupes électrogènes, la vente et le détournement des citernes de carburant sont des pratiques pour s’enrichir. Raison pour laquelle, la sous direction de production est la plus prisée par les cadres de l’Energie. C’est pourquoi, personne ne veut l’entretien décennal des grands barrages hydroélectriques du pays.
Selon certains confrères, la dette de l’EDM a triplé sous le ministre Lamine Seydou Traoré. Elle est estimée à plus de 600 milliards de franc CFA. Pour quel résultat ? Alors l’électricité n’est pas servie gratuitement aux pauvres ! Les clients payent leur facture d’électricité pour broyer dans du noir. Au même moment les services de l’Etat restent les mauvais payeurs. Les pauvres clients payent les frais.
Pendant ce temps, les maliens observent, le niveau de vie des cadres des différents départements et ceux de l’EDM-sa. Le hic consiste, le silence radio et l’indifférence totale des membres du Conseil National de la Transition (CNT) avec à sa tête Malick Diaw qui sont censés représenter le peuple. Mais c’est sous leurs yeux que ce sabotage ou l’amateurisme managérial du DG de l’EDM-sa, se passe. Aucune interpellation du ministre de l’Energie et des Mines, de la part des législateurs du CNT depuis le début de cette coupure intempestive, qui risque de porter un coup dur à l’image des autorités de la transition. De nos jours, les maliens sont sur le qui-vive. Si rien est fait pour améliorer dans la fourniture de l’électricité dans un bref délai, comme en témoignent les grincements de dents ces derniers temps dans les grins à Bamako.
Le président de la transition Assimi Goita est interpellé pour siffler la fin de la récréation car le conseil d’administration de l’EDM SA n’a aucune solution pour ces délestages et ce phénomène est devenu une opportunité pour le ministre Traoré et ses copains de se sucrer sur le dos de l’Etat. Malgré, les dénonciations sur les pratiques obscures opérées au sein de cette boite, aucune autorité ne pipe mot et la situation se détériore de jour en jour d’où le ras-le-bol des clients, qui qualifient, l’EDM-sa comme la déception de la transition.
ABD