Géopolitique Mondiale : au Sommet de Russie-Afrique ce que Poutine a dit à Assimi « Le Mali est un partenaire clé dans le Sahel… »
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, à l’occasion du Sommet Russie-Afrique de Saint Petersburg, tenu du 27 au 28 juillet 2023 a eu un tête-à-tête avec le Président Russe Vladimir Poutine. Cette première déclaration officielle du Président de Transition malienne en dehors du continent africain depuis sa prise de pouvoir en mai 2021 a été appréciée par son homologue russe qui en retour a donné des gages au Chef de l’Etat dans la coopération bilatérale d’égal à égal entre les pays. Selon Poutine le Mali est un partenaire clé dans la région du sahel. En voici les grandes lignes de cet entretien.
Les états africains souffrent toujours de manifestation de colonialisme. Une pratique qui est en porte à faux avec les quatre principes qui guident la politique du Colonel Goïta à savoir le respect mutuel, le respect de la Souveraineté nationale du Mali et le respect des intérêts vitaux du peuple malien et le respect dans le choix des partenaires du Mali à travers le monde. Cette vision de choix dans les relations internationales du Mali, a été saluée par le partenaire russe. C’est pourquoi dans son intervention le président Russe, Poutine n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il balance.
« Nous avons été au téléphone, mais c’est votre première visite en Russie. Je tiens à vous remercier d’être venu en personne au sommet Russie Afrique. Nous considérons, le Mali comme l’un de nos partenaires clé dans la région au Sahel. Nous sommes prêts à passer nos relations à un niveau supérieur. Monsieur le président nous sommes résolus à continuer nos investissements et nos travaux en matière commerciale. J’ai noté malheureusement une baisse de volume de nos échanges alors qu’avec certains pays africains il y a une augmentation de ce volume d’affaires. Cette année nous avons des projets dans le domaine d’extraction de lithium, des minerais, dans le domaine de l’énergie, de l’agriculture, dés demain dans lesquels domaines, nous pouvons travailler ensemble. Au fur et à mesure de nos efforts. Nous allons continuer à soutenir cette augmentation. Mais, aussi nous allons travailler au Conseil de sécurité de l’Onu afin d’obtenir la levée des sanctions contre les pays africains concernés.
Pour l’avenir notre coopération dans l’enseignement, c’est important, ça permet de créer une base essentielle. Cela permet de développer certaines régions, certaines activités de l’économie. Des spécialistes du Mali qui ont été formés en Union Soviétique qui travaillent aujourd’hui dans l’administration publique, dans l’agriculture, sur d’autres domaines. Nous avons décidé d’augmenter pour l’année universitaire en cours le quota de bourses publiques de 135 à 290. Nous avons des approches similaires sur la plupart des problèmes internationaux. Nous continuerons à travailler ensemble dans le respect du droit international au plan de l’ONU. » a-t-il laissé entendre à son hôte du jour.
A noter qu’au cours de ce Sommet Russie-Afrique, la Russie et les pays africains se sont mis d’accord pour coopérer dans la défense, mener des exercices et des manœuvres; créer en Afrique des centres de gestion des crises; de développer le partenariat dans l’extraction des ressources naturelles; de mener des négociations afin de développer le réseau de vols passagers directs; de faciliter les démarches de voyage des citoyens russes et ceux des pays africains; d’œuvrer à la restructuration de l’architecture financière globale autrement dit créer de nouveaux moyens de paiement internationaux ; travailler au Conseil de sécurité de l’Onu à la cessation de « l’instrumentalisation et la politisation » de la question des droits de l’Homme et des « deux poids, deux mesures » dans le traitement des dossiers internationaux ; de définir des domaines de l’économie pour le maintien du commerce et l’élaboration de programmes de développement sectoriel; d’élargir la coopération dans la lutte contre les infections, y compris les nouvelles maladies; de développer une coopération dans la production de médicaments; de créer un réseau d’établissements de formation en langue russe en Afrique et des filières d’établissements russes; d’exiger la réparation pour les dommages causés par la politique coloniale et œuvrer au retour des objets du patrimoine culturel; de prendre des mesures conjointes de confiance afin d’assurer une cybersécurité internationale.
En somme, notre pays, le Mali impose son tempo en matière de politique intérieure et donne un nouveau souffle à la diplomatie mondiale et à la géopolitique internationale.
A.B.D