11 décembre 2024
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2ème édition de la rencontre d’échanges entre les acteurs de la chaîne des dépenses publiques : Recherche de solutions adéquates pour la bonne gestion des finances de l’État

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Le ministre de l’économie et des finances, Alousseini Sanou a ouvert l’atelier d’échanges entre les acteurs de la chaîne des dépenses publiques ce jeudi 9 mars 2023 au CICB. L’année 2022 fit très difficile car l’État devait faire face à de multiples crises sécuritaires, sanitaires et politiques à travers l’embargo et en même temps continuer à faire les indispensables et vitales dépenses de défense et de sécurité. Ce sont là autant de défis à relever donc il faut une bonne gestion des finances publiques, d’où l’objectif de cette rencontre. De ce fait cela a conduit à adopter une politique budgétaire très restrictive à travers des mesures de régulation très rudes telles que le gel et l’annulation d’une partie des crédits budgétaires.

Le ministre explique que la conjugaison des crises (sécuritaire, sanitaire et économique) a imprimé un rythme d’accroissement constant aux dépenses publiques à un moment où l’aide publique au développement est arrêtée et où les capacités d’endettement sont de plus en plus limitées. Cet atelier d’échanges entre les acteurs de la chaîne des dépenses publiques, que nous avons institué depuis deux ans, constitue un forum d’échange et de dialogue autour des mesures, des règles et des comportements visant l’efficacité et l’efficience des dépenses dans un contexte de rareté des ressources, confirme le ministre. Ces dépenses publiques servent de catalyseur à la promotion de l’investissement privé et à la croissance, dit-il.

Les thèmes choisis sont les suivants :Thème 1 : Contraintes de la gestion des finances publiques ; Thème 2 : Moralisation du coût des acquisitions de biens et des prestations de services ; Thème 3 : Cartographie des infractions aux règles d’exécution des dépenses publiques et leur manifestation ; Thème 4 : Promotion de la production nationale et de l’outil national de production à travers la commande publique.

Il a remercié les différents acteurs pour leur accompagnement et leur bonne attitude face à ces mesures de régulation budgétaire, toute chose qui a permis de maîtriser le déficit du budget 2022 à 4,9% contre une prévision de 5,2% du PIB.
El Hadj Moustaphe Doumbia, le directeur adjoint du trésor souligne que les recommandations sont surtout de faire en sorte que les ouvertures de crédits budgétaires soient ajustées avec les disponibilités du trésorier au niveau du trésor public. Quand vous voulez dépenser et que vous n’avez pas l’argent pour cela, il faut attendre que nous ayons l’argent pour pouvoir engager les dépenses et cela permet d’aller vite dans le paiement, martèle le directeur adjoint. Mais si tout le monde dépense et après on vient engorger le trésor avec les mandats et que le trésor n’a pas encore les ressources, donc ça fait qu’on a des instants de paiement très élevés et ça peut causer des problèmes au niveau des fournisseurs, des opérateurs économiques ou encore les banques.

Les responsables du budget, des marchés publics, du contrôle financier et les directions des finances et matériels sont plus que jamais interpellés pour assurer une bonne rationalisation, une efficience (en termes de délai, de coût et de pertinence) et une moralisation des dépenses publiques, termine le ministre.

Kader   Diarra

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