98e SESSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT La Holding clôt avec un bénéfice net de 1,414 milliards
Production cotonnière 2023-2024
Le Mali premier selon le rapport prévisionnel du PR-PICA
Démarrée dans des conditions inquiétantes après une campagne 2022-2023 suite à l’invasion précoce des champs par de nouvelles espèces de Cicadelles (Jassides), le Mali reprend sa place de premier producteur. C’est du moins les conclusions de la rencontre périodique du comité de pilotage du programme régional de production intégré du coton en Afrique (PR-PICA), tenue du 18 au 22 décembre 2023, à l’hôtel Hanadi de Bamako, sous la coprésidence du PDG de la CMDT, Dr Nango Dembélé et du vice-président, Awokou TETE. Tenez-vous bien.
Et selon les dernières prévisions la production du Mali est estimée à 690 000 tonnes de coton graine, contre 480000 la campagne précédente. Le Bénin vient en deuxième position avec 553 787 tonnes, suivi du Burkina Faso 407 500, la Côte d’Ivoire 394 631 et le Cameroun 350 000 tonnes. Enfin, le Tchad, le Togo et le Sénégal ferment le banc avec, respectivement, une production prévisionnelle de 108 375, 75.045 et 15.506 tonnes de coton graine.
Cette performance du Mali, selon le PDG de la holding, Dr Nango Dembélé est imputable aux incitations soutenues par le président de la Transition, Col AssimiGoïta, notamment le maintien de la subvention et l’augmentation du prix d’achat du coton graine. Elle s’explique aussi par les stratégies mises en place au début de la campagne: l’encadrement technique adéquat, le bon dispositif de veille que la CMDT a déployé pour mieux prévenir les attaques des insectes, les produits proposés par l’Institut d’Économie Rurale (IER) en collaboration avec les chercheurs du PR-PICA à la CMDT.
Amidou Keita
98e SESSION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CMDT
La Holding clôt avec un bénéfice net de 1,414 milliards
Les indicateurs de la CMDT affichent du vert en dépit d’une campagne précédente marquée par une baisse drastique de sa production, corollaire à la privation du Mali d’accès aux principaux ports d’approvisionnement par l’embargo sous-régional, aux inondations des cultures par les pluies diluviennes par endroit et surtout à l’invasion précoce des champs par de nouvelles espèces de Cicadelles (Jassides). C’est la conclusion de la 99ème session ordinaire de conseil d’Administration, tenue le 24 décembre 2023, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako, sous l’égide du président de son conseil d’administration, Dr Nango Dembélé. Ladite session, principalement budgétaire, a essentiellement porté sur l’approbation du procès-verbal de la session précédente et le procès-verbal de la session extraordinaire du Conseil d’Administration de la Holding CMDT-SA tenue le 30 août 2023. Les administrés ont par la même occasion examiné et adopté le budget de l’exercice 2024 de la Holding.
Pour l’exercice 2024, les prévisions budgétaires de la CMDT font ressortir en recettes 515,454 milliards FCFA contre 514,310 milliards FCFA de dépenses, dont 12,915 destinées aux investissements. Ainsi, la CMDT a clôturé l’exercice 2023 un bénéfice net de 1,414 milliards.
Tenue dans un contexte de relance de la production de coton pour la CMDT après la chute drastique de la production enregistrée causée par l’invasion précoce d’une nouvelle espèce de jassides dans la sous-région ouest-africaine, les signaux sont aux verts. Et pour cause, s’en tenir au rapport du comité du PR-PICA qui s’est tenue le 18 décembre 2023 à Bamako, la CMDT est partie pour reprendre sa place de premier producteur de la coton Afrique avec prévision une production prévisionnelle de 690 000 tonnes, contre 390 000 tonnes lors de la campagne précédente.
Et selon le patron de la boite, cette amélioration est imputable à la maîtrise des jassides et au maintien des incitations à la production par les autorités de la transition, dont la somme des efforts a permis le retour des paysans dans les champs après le traumatisme laissé par le passage des jassides.
Amidou Keita
Kokofata : la 1ère pierre de la deuxième usine d’égrenage de Kita posée
Annoncée en conseil des ministres du 6 décembre 2023, la pose de la première pierre de la deuxième usine d’égrenage de Kita a eu lieu le 17 décembre 2023 à Kokofata. Placé sous le Haut parrainage du Président de la Transition, l’événement a été présidé par Col Abdoulaye Maïga, ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Porte-parole du gouvernement. Étaient présents, en plus de l’administration de la holding, avec à sa tête son PDG Dr Nango Dembélé, les ministres de l’Agriculture, Lassine Dembélé et celui du Commerce et de l’Industrie, Moussa Alassane Diallo.
L’infrastructure représente un investissement majeur de plus de 22 milliards de francs CFA. Une partie significative de ce financement, soit 14 milliards de francs CFA, a été mobilisée par la BDM SA et le reste couvert par la CMDT sur fonds propres. Les travaux, qui s’étendent sur 18 mois, sont répartis entre plusieurs entreprises, des acteurs locaux et internationaux, symbolisant ainsi une collaboration diversifiée pour ce projet d’envergure. La construction de cette nouvelle usine par la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT) vise à renforcer sa capacité d’égrenage dans la Zone Ouest dont la production est, à ce jour, évacuée vers d’autres sites comme Bamako et Ouélessébougou. Et le choix de Kokofata pour l’accueillir n’est point le fait du hasard. Il est stratégique à plus d’un titre car répondant à plusieurs impératifs. Primo : l’usine facilitera l’égrenage sur place de près de 50 mille tonnes de coton par an. Secundo : elle facilitera l’acheminement des balles de coton vers le port de Dakar. Tertio : elle aura un impact important sur l’économie locale.
En effet, cette infrastructure ambitieuse devrait créer quelque 250 emplois directs et 1000 emplois indirects. Elle permettra de doubler la capacité d’égrenage de la filiale ouest de la CMDT, qui devrait passer de 45.000 à 90.000 tonnes, soit une augmentation de 350 tonnes par jour. Ces avancées sont alignées avec les ambitions des producteurs de coton de la région pour accroître leur production et réduire les coûts de transport.
Le ministre de l’Agriculture, Lassine Dembélé, a souligné l’objectif de la CMDT de produire 800.000 tonnes de coton-graine, dépassant largement la capacité actuelle d’égrenage évaluée à 600 000 tonnes.
Pour le Colonel Abdoulaye Maïga, l’initiative s’inscrit dans la vision du président de la République, Assimi Goïta, axée sur le développement, la diplomatie et la défense. Soulignant l’importance de la sécurité pour le développement, il a également annoncé la pose de la première pierre d’un Camp militaire dans la région, démontrant ainsi l’engagement à la fois économique et sécuritaire. Présent à la cérémonie, Colonel Sadio Camara a invité la population de Kokofata à prendre soin de cette usine, dont il a souligné le rôle crucial dans la stimulation économique locale. Cette nouvelle usine d’égrenage marque une étape significative pour la CMDT et la région de Kita, car elle ouvre la voie à un potentiel économique et à une croissance durable pour le secteur du coton.
Ce qu’il faut savoir sur l’usine…
Bâtie sur une superficie de 25 hectares, la nouvelle usine comprendra par-delà du bâtiment d’égrenage, une centrale de production d’énergie, des ateliers de maintenance, des magasins (intrants, emballages, lubrifiants et pièces de rechange) ainsi que des aires de stockage. Et ça n’est pas tout. Les travailleurs auront à leur disposition une infirmerie et des logements.
Finance intégralement par la Cmdt à 22,441 milliards, ce montant se chiffre à réparti comme suite : 141,688 millions pour les études techniques, la surveillance et le contrôle des travaux, confiées à un groupement de bureaux maliens « Bicatex-Caurex ». 7,562 milliards pour la réalisation des travaux du génie civil confiée à la société malienne « Société Dental BTP-SA ». 8,904 milliards pour la fourniture, le montage et la mise en route des équipements à l’entreprise indienne « BajajSteel Industries ». Enfin, 5,893 milliards à la réalisation du parc véhicules lourds et les engins de manutention. Quant au délai d’exécution, il est de 18 mois.
A.T